Être une mère au foyer…ou pas.

Si je devais aujourd’hui décrire la mère que je suis, je ne verrais qu’un mot…louve. J’ai encore bien du mal à laisser mes petits, je me sens déchirée les rares fois où je le fais. Je profite de mon congé parental actuellement, et j’ai autant de mal à me projeter dans ce rôle de mère au foyer, que dans le rôle de mère au travail…

Je ne sais pas si pour certaines mères, la séparation est plus évidente, moins douloureuse, moins contraignante…peut-être même attendue, mais pas pour moi. Pourtant avant de devenir mère, j’étais sûre de moi…Moi, mère au foyer? Jamais !

J’ai d’abord eu peur de ne pas avoir la chance d’être mère un jour, puis peur que ce bonheur fragile s’envole…Ces chambres d’hôpital ont chaque fois un peu plus renforcées ma peur de vous perdre. Alors je m’accroche à vous, incapable de penser que quelqu’un d’autre que votre papa ou moi puisse bien s’occuper de vous, vous protéger, vous rassurer, vous câliner, vous entourer. L’annonce de la maladie de Nina n’a fait que renforcer ce sentiment…Je suis incapable de penser que vous pouvez être heureux, épanouis, ailleurs, loin de moi…Je me rends compte en écrivant ces mots que ces pensées sont bien égocentriques. Je sais que pour vous construire, votre monde ne doit pas tourner qu’autour de nous.
Une partie de moi aimerait pouvoir vous laisser, reprendre le cours de la vie que j’ai quitté il y a un peu moins de 2 ans….reprendre un travail, un quotidien de femme.

Comment je vivrais de vous laisser à une autre, de partir loin de vous, de me séparer de vous…Moi qui ai déjà du mal à vous laisser pour quelques heures…
Qu’est ce que je dirai à celle qui s’occupera de vous ?

Probablement la même chose que toutes celles qu’elle aura vu avant nous…avant vous. Que vous êtes ce qu’on a de plus précieux, que rien n’est plus important que votre confort, votre bonheur, votre épanouissement. Je lui dirai de ne pas vous laisser pleurer, ou pas trop, je lui dirai de ne pas vous gronder trop fort, mais de ne pas vous laisser tout passer, je lui dirai de vous aimer…Je lui demanderai de savoir me remplacer, mais pas vraiment…Je lui dirai qui vous êtes…Ces enfants, qui avez tant vécu, dont on est si fiers.
Mais c’est le cœur lourd, que je vous laisserai…Je lui dirai combien je la jalouse, quand elle me racontera la première fois que j’aurai raté…Je lui dirai combien je l’apprécie, quand vous serez terribles, et qu’elle prendra mon relais…Je lui dirai combien j’estime ce qu’elle fait…Je lui dirai combien je pleurerai, quand je vous laisserai la première fois, probablement les suivantes aussi, quand vous serez malades, fatigués, ou que vous nous réclamerez…

Et à vous qu’est ce que je dirai? Et à moi ?

La reprise du travail (ou non)…probablement mon plus grand dilemme depuis que je suis mère.

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17 commentaires sur « Être une mère au foyer…ou pas. »

  1. Je suis mère au foyer et comblée. Non mon quotidien n’est pas rythmé par le ménage le ménage c’est une fois par semaine un coup de balai tout les 2 jour. Du temps pour moi, pour mon fils faire la cuisine jouer rêver dessiner bloguer. Je n’ai pas de travail je pourrais le vivre mal mais non car je suis en accord avec moi même. Il faut que tu trouves ce qui te convient à toi et à tes petits. Être mère au foyer et aussi un choix calculer car financièrement on s’y retrouve avec un salaire et les aides sociales. Des bisous 😘

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      1. Ce soir il sont passé pour le calendrier ! Non on rigolait pas je pleurais à chaude larme même ! Mais heureusement c’est bien loin cette histoire et tu as été top et Élisa à casser la croûte à l’hôpital de Cannes c’est pas donné à tous le monde pendant que toi tu mourrais de faim ( en vrai j’ai pas manger et bu 24h je sqis même pas comlent j’avais encore du lait !)

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  2. J’ai été mère au foyer….. 17ans, j’en ai éprouvé le besoin @100%, depuis que je retravaille, j’ai eu des regrets mais aussi beaucoup de plaisir, tu sais mon dernier va avoir 14 ans mais quand il est malade je culpabilise encore

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  3. Mon idéal serait un mi temps histoire de garder un pied dans le monde du travail. J’ai vu tellement de femme dont ma mère obligée par les aléas de la vie à reprendre avec tant de difficultés sur le tard… bon pour le moment c’est hors de portée de ma bourse dont ce sera un 80% mais peut être un jour….
    Bon courage pour ce choix qui est parfois un non choix… on fait comme on peut bien souvent!

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  4. J’ai personnellement choisi de ne pas reprendre. Dans quelques mois mon congé de 3 ans sera fini. Déjà. … c’est passé si vite. Et aucun regret ! D’ailleurs avec le recul je ne sais pas comment j’aurais pu concilier ma vie professionnelle et ma vie de maman (d’autres le font … j’y serai sûrement arrivée ^^). Cette expérience m’a vraiment épanouie. Pour la première fois de ma vie. Je compte d’ailleurs me reconvertir… pour continuer l’aventure. Les enfants. .. c’est magique ! Et pourtant. … j’avais juré de n’être jamais mère au foyer… Y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis 🙂 bonne réflexion 😉 bisous

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  5. Ici, on a choisi l’option mi-temps, soit seulement 2j de travail pour moi. Ça me permet de garder une vie sociale la semaine tout en profitant à fond de Mini-Koala (3j en tête à tête, et le week-end en trio avec le Koala). C’est un rythme que j’adore, mais financièrement il faut s’y habituer!
    Bonne réflexion, le choix n’est pas facile

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  6. Hello,

    Je me retrouve beaucoup dans se que tu écris, ma fille vient d’avoir 7 mois et j’ai énormément de mal à la laisser même à la famille proche.
    Avec mon conjoint nous avons pris la décision avant sa naissance que j’allais garder notre fille jusqu’à son entrée à l’école 🙂
    Bonnes fêtes de Noel 🙂

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